Les éditions du Chemin de Fer ont l'idée brillante d'éditer en français le premier roman de Loriano Macchiavelli.
Car tout le génie du "giallo" est dans cette première enquête du sergent Sarti Antonio. Bologne, années de plomb, un attentat tue des soldats dans un centre de transmission militaire. L'enquête est confiée a Sarti Antonio, supervisé par un emmerdeur de première et entouré de bras cassés. Saryi Antonio n'est pas mieux. Peu perspicace, il s'engouffre dans la première déduction capilotractée venue et s'embourbe. Heureusement pour lui (et pour les habitants de l'Emilie Romagne), Rosas, étudiant révolutionnaire, va lui filer un coup de main.
Ce polar est un bijou littéraire. Outre la plume affûtée de Loriano Macchiavelli (qui n'a pas volé son nom), le contexte se fond dans l'enquête et l'humour est au service du lecteur. C'est truculent, corrosif, prenant et décapant. Merci au Chemin de Fer de nous offrir cette pépite dans un ouvrage travaillé et léché.
Les jours de la peur de Loriano Macchiavelli, aux éditions Chemin de Fer.
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